11 juillet 2006

j'aime les béétes


je viens juste de faire ma B.A. quotidienne.
cette petite bête était promise à une mort certaine, aux griffes prochaines de la concierge et de son Haspirator meurtrier, les pattes en l'air dans le couloir (la petite bête, pas la concierge) quand je suis rentré chez moi.
"o pov' tite bét'!" me suis-je dit.
ni une, ni deux, ni trois (ni une, en fait), je l'ai prise tendrement dans mes petits bras musclés, lui chatouillant le cou pour la mettre en confiance, l'ai rassurée d'un petit mot gentil, et j'ai attendu près de la fenêtre qu'elle veuille bien s'en aller...
alors ces petites bêtes-là pour s'envoler c'est compliqué, passk'y faut d'abord reprendre son souffle et laisser passer la crise de tachycardie dont elle était prise, ouvrir le capot (cric-croc) défroisser les ailes qu'étaient toutes fripées (fritch-fratch), ça prend bien 10 minutes... ... ... ... hrm bon 20 minutes... (bordel t'y vas ou kouâh?!?) et finalement flap flap flap, la voilà qui s'envole... à peine le temps de sympathiser.

en fait ça n'a pas fait du tout "flap flap flap", mais plutôt un vrombissement de vieux rotor de messerschmid un peu grippé. flap flap flap, c'est pour créer une ambiance romantique. la pauvrette avait l'air complètement collée aux ptères (moui, c'est facile, mais ça fait toujours plaisir).

alors pour les intellectuels, il s'agit d'une cétoine dorée, cousine des hannetons, c'est une copine des roses, des sureaux, et de ces saloperies d'ombellifères qu'y faut pas toucher, mais moi j'ai décidé de l'appeler Floriane la Cétoine et de devenir son ami.
au revoir, Floriane, bon vent, et à bientôt!
et zbrotch sur le pare-brise (ah chéri enlève-moi ça!)

8 commentaires:

Anonyme a dit…

tant de poésie dans ce monde de brute, merci xa

un jour j'ai voulu faire pareil avec une drosophile, malheureusement quand je lui ai chatouillé le menton je crois que j'ai du lui faire mal; elle s'est jamais envolée!

xa a dit…

ces drosophiles... des coquines, moi je dis!

Lara a dit…

Gilles a vraiment raison, quel poete! (damn, there are no accents on this damn computer!!!)

xa a dit…

une autre fois, je vous parlerai de Marguerite-la-clithe, et de Dominique-la-blatte-germanique (celle qui rit quand elle te nique), ou encore d'Odile-la-drosophile-de-Gilles...
ou bien sûr du fameux Robert-le-hamster-de-Nürembert-qui-pète-en-l'air-dans-les-ouatères-des-vers-de-terre.
celle-là je suis vraiment désolé.

mais ça fait des années que ça fait rire mes filles.
et on ne refuse pas ça à un enfant, n'est-ce-pas?

Anonyme a dit…

Je tâcherai de m'en souvenir pour Lila!

Anonyme a dit…

Concernant les insectes, la Fourmi XYZ438934 (ou une autre, je sais plus), dans la Trilogie des Fourmis, méditait sur les avantages et inconvénients de la carapace ou du squelette : vaut-il mieux avoir une carapace (dure, protectrice, mais c'est la fin si elle est transpercée) ou un squelette (qui protège les organes vitaux mais avec une peau vulnérable à l'extérieur)? Grande question...

Avec l'histoire de Floriane la Cétoine, tu ferais plutôt partie de la première catégorie, dur dehors et doux dedans!

xa a dit…

j'ai de la peine avec B. Werber... je trouve que ce qu'il écrit part souvent d'un bon sentiment, mais qu'au bout du compte c'est de la branlette.

xa a dit…

de toutes façons, aucune carapace n'est invulnérable. voyez ce qui arriva à Mr Grégoire Samsa...
mais si on en revient à Floriane la cétoine, je trouve qu'elle est plutôt jolie, sa carapace...
râlala, tout un symbole.